D'APRES
LA CENTIEME REUNION
La
100° réunion a eu lieu au Cantou le 17/01/2000
en présence de la plupart des
membres de l'association, des médecins du quartier
retraités, de nos correspondants spécialistes, du
représentant de la FMC 31, des professeurs Massip et Louvet,
et des visiteurs médicaux des laboratoires pharmaceutiques
Notre ami et
néanmoins président Jean-Claude Delassus prit la
parole :
"Merci
à tous les intervenants universitaires et
sécialistes établis ou non sur le quartier, qui
ont su nous faire partager leur savoir, s'accomodant à nos
règles et sachant faire autre chose qu'un simple cours
magistral. Merci à tous les sponsors de l'industrie
pharmaceutique sans qui aucune réunion n'aurait
été possible. Merci enfin à chaque
médecin de cette association qui mois après mois
et à tour de rôle ont su s'impliquer pour animer
ces soirées en sachant conserver une ligne directrice et
préserver un état d'esprit propre aux
médecins des Minimes. Malgré nos particularismes,
nous partageons ici une amitié et une certaine
idée de la médecine libérale. Notre
originalité et notre force, ce sont ces liens profonds que
nous avons su créer entre nous. Chaque mois lorsque nous
nous réunissons, nous n'allons pas à une simple
FMC, mais à une réunion de copains pour
échanger aussi nos préoccupations
professionnelles et personnelles. Nous avons donc su faire la preuve
que notre profession n'était pas aussi individualiste qu'on
se plait à le dire et que le terme confraternité
n'est pas vide de sens. Ainsi, au delà de notre microcosme
de quartier, il est certainement possible que les médecins
fassent front et prouvent leur cohésion face à
des administrations qui imposent leur seul point de vue et leur dictat.
Enfin, à l'encontre du discrédit parfois
exposé par les médias, il est temps que nous
ayons une autre opinion plus valorisée de notre excercice et
que nous sachions le dire et le prouver."
André
Pistre, vice président, nous brossa ensuite l'historique
de l'association:
"L'idée
de l'association
a démarré en 1987, en sortant d'une "grande
messe" de FMC avec cent cinquante médecins.
L'efficacité de ce genre de réunion nous a paru
douteuse. Il devenait nécessaire de former des petits
groupes, pour mieux nous connaître et échanger nos
idées. C'est à ce moment-là que
l'industrie pharmaceutique, par l'intermédiaire de Philippe
Di Pietro nous a soutenus. Le 18 avril 1987 nous avons écrit
une lettre aux médecins du quartier que nous ne connaissions
pas pour la plupart, et tous ont répondu. Les objectifs
étaient les mêmes que maintenant, avec les
intervenants du quartier, mais sans aucune méthode.
Le
23 juin 1988 au
Cantou, eut lieu la
première réunion de l'association
médicale des Minimes, dans une
ambiance tout à fait enthousiaste, avec vingt-cinq
médecins sur le thème des douleurs
thoraco-abdominales. L'ambiance était conviviale
grâce à Philippe Sarcou qui nous a fait
découvrir quelques crus du Frontonnais. Après le
brillant exposé de Michel Flores, cardiologue, de
François Pignal et de Pierre-Yves ROUX,
gastro-entérologues, nous nous sommes dit que la FMC
était facile, ce qui nous a été
infirmé par la suite
Durant les mois
suivants, ce sera Jean Luc Duez du laboratoire MSD qui supportera nos
doutes, nos sautes d'humeurs et le rodage le l'association. Lors de la
deuxième réunion, nous nous sommes
retrouvés à douze, et avons donc
réfléchi à l'amélioration
de la qualité des réunions. La
troisième réunion, avec Jacques Laparra,
rhumatologue et Philippe Humbert, médecin
rééducateur, ainsi que la quatrième
n'ont pas vraiment apporté de solution
Ce n'est qu'au
cours d'un week-end convivial au château de Theride que
l'association fut réellement structurée, avec constitution
d'un bureau et de statuts. Forcés par l'aspect
officiel, il
fallait donc aller plus loin.
Nous avons alors
entraîné lors de réunions suivantes,
des professeurs d'université: Jacques Ghisolfi et Patrice
Massip. Leur soutien nous a encouragés, la partie
était gagnée.
La
onzième réunion fut la
première assemblée
générale en juin 1990. Nous avons
décidé de planifier toutes les
réunions de l'année suivante, après
avoir voté démocratiquement les sujets qui nous
interessaient. Chaque sujet était sous la
responsabilité de deux médecins,
chargés de choisir un intervenant, spécialiste du
quartier ou professeur du CHU. Plusieurs semaines voire plusieurs mois
étant parfois nécessaires pour
préparer puis présenter les sujets devant le
groupe.
En janvier 1991,
lors de la quinzième réunion, nous
décidons d'instituer un tour de garde sur
le quartier des Minimes. Chaque
médecin devait, et doit encore, au moins une fois dans
l'année, prendre une garde de week-end ou de jour
férié.
En
février 1991, les réunions QRS sont
crées sous la direction de
Michel Flores, cardiologue. Durant quatre ans, ils vont constituer une
formation à l'électrocardiogramme.
En mai 1991 nous
demandons aux autorités compétantes
d'être partie prenante dans la création d'une
structure médicale sur le quartier des Minimes, dans la
mesure où trois mille logements étaient en cours
de réalisation. Nous n'avons à ce jour jamais
reçu de réponse.
En 1991 et 1992,
nous réalisons deux
enquêtes épidémiologiques sur
l'hypercholestérolémie et l'hypertension
artérielle.
Durant plusieurs mois sous le contrôle encore une fois de
Michel Flores, et en toute indépendance vis à vis
des laboratoires pharmaceutiques, nous avons recruté neuf
cents cas d'hypertendus. L'une des conclusions était que la
bithérapie était le plus souvent le meilleur
traitement de l'HTA. Toujours dans des conditions objectives, nous
avons conclu pour notre seconde enquête à plus
grande efficacité des statines par rapport aux fibrates.
En 1991 et 1998,
nous avons invité les médecins conseils de
la CPAM. Réunions fort
instructives où l'administratif et l'humain ont eu du mal
à se rejoindre.
Nous avons
accueilli lors de plusieurs autres soirées les paramédicaux
du quartier : pharmaciens, radiologues,
podologues, infirmières,
kinésithérapeutes. Un rapprochement qui a permis
de mieux comprendre les difficultés des uns et des autres.
En janvier 1992, nous faisons notre première
réunion au Pavé des Minimes qui deviendra notre
lieu de rendez-vous privilégié.
La loi Sapin
voudra ensuite mettre la tutelle de la FMC sous la surveillance de
l'Ordre des Médecins. Nous revendiquons alors et
revendiquerons toujours notre indépendance dans notre
formation.
C'est
à l'initiative de Jean-Claude Delassus que notre première
réunion
culturelle sur
le thème musique, Wagner, et la médecine va avoir
lieu. D'autres suivront, au rythme de une par an sur des
thèmes divers: Camus et la mort, Picasso, le violon et la
lutherie...
La 45°
réunion "immunologie et connectivites" paraissait
très difficile. Le professeur Michel Duffaut nous a
proposé un support que nous avons refusé.
Finalement, avec le docteur Marie Tubery et après une longue
préparation, les choses ont été
rendues très simples avec des cas cliniques et un aspect
pratique. Depuis, l'utilisation des bandelettes dans les urines nous
est devenue plus facile.
En 1993, c'est
à leurs propres frais que quelques médecins, dans
un but convivial, feront avec leurs épouses un voyage
à Londres durant un week-end. Ce
sera toujours à l'occasion de ces voyages ( Barcelone,
Amsterdam, Istambul...) que des idées nouvelles prendront
forme pour faire avancer l'association.
Lors de la
48° réunion, le professeur Vincent Larue nous
écrira une page mémorable sur les AVC.
Philippe Sentis
pour la 55° abordera l'enfance maltraitée avec
plusieurs partenaires sociaux.
compte rendu à partir du film réalisé
lors de la centième.
Notre ami
André, très en verbe ce jour-là, a
dépassé les capacités de la pellicule
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